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Le Sang de la mariée


« J’ai eu la chance de lire Le sang de la mariée avant tout le monde. A ceux qui me demandent si le dernier Scalese est aussi bon que L’Ombre de Janus ou Le baiser de Jason, je réponds ceci : il n’est pas aussi bon… Il est meilleur ! » T.J. Cox
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Articles de presse
Christelle Jeudy, Nord Eclair
"Son précédent suspense, « Le baiser de Jason », avait été couronné par le prix Sang d’encre des lycéens en 2005. Et désormais avertis du talent de Laurent Scalese, on peut dire que les amateurs de (très) noires histoires attendaient non sans impatience le dernier opus de l’auteur. Les voilà agréablement servis avec ce « Sang de la mariée » ou dans les pas d’Elie Sagane, commissaire de la brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres, on tremble plutôt deux fois qu’une à l’idée de se retrouver, sait-on jamais, entre les mains d’un serial killer pour le moins sérieusement timbré. Ne faut-il pas l’être un tantinet quand on enlève à tour de bras tout ce qui ressemble de près ou de loin à une épouse idéale avant de la trucider ? Meurtres en rafale, plongée dans les tourments humains des flics de la criminelle, l’intrigue n’accorde aucun répit aux enquêteurs. Ni aux lecteurs mais qui s’en plaindra ? Personne…".Maxi
Un tueur en série qui déguise ses victimes en mariées, un commissaire du quai des orfèvres qui cache sa fragilité sous une carapace de dur à cuire, une femme flic, Cécile, rebelle au passé douloureux… Un vrai thriller à la française qui réunit tous les ingrédients d’un bon polar.Le Républicain Lorrain
Le commissaire Elie Sagane affronte un ennemi terriblement cruel et audacieux : femmes enlevées, séquestrées, affublées d’une robe de mariée et massacrées jalonnent le parcours de ce serial killer. Le flic y perd son adjoint et meilleur ami, mais gagne, en Cécile Argento, un renfort plutôt sexy. De multiples coups de théâtre et rebondissements rythment ce polar en forme de chasse à l’homme, qui tient en haleine jusqu’à la dernière page.Polgara, dans la rubrique Roman Polar du site Les chroniques de l’imaginaire
Le capitaine Élie Sagane est chargé d’une enquête sur un tueur en série. Le modus operandi de ce dernier est particulier. Il n’est pas lié au rituel mortifère mais aux raisons pour lesquelles les victimes se sont attirées sa colère. Le seul point commun qui les relie est le fait qu’elles soient abandonnées vêtues d’une robe de mariée.Avec son équipier, le capitaine Briard, l’enquête stagne. Bientôt les deux officiers comprennent qu’ils ont besoin de renfort et font appel aux services du lieutenant Argento. Chaque jour qui passe est une épreuve à surmonter. Vivre sur les traces du tueur est un véritable défi pour les nerfs, d’autant plus que le meurtrier semble toujours avoir une longueur d’avance sur les policiers. Élie Sagane tient le coup, quelles que soient les difficultés qu’il doit surmonter. Dans le tourbillon de son enquête, plusieurs auteurs de polars semblent être de parfaits coupables, surtout qu’ils s’accusent les uns les autres. Cependant, l’histoire prend une toute autre tournure quand le tueur s’en prend à la famille de Sagane. La lutte n’a alors qu’une seule issue possible : la victoire de Sagane et l’arrestation du tueur de mariées.
Le sang de la mariée est un polar français comme on les aime : rondement mené, efficacement écrit, à la structure et aux rebondissements maîtrisés. On sent que l’auteur sait de quoi il parle, qu’il a fréquenté les commissariats, on sentirait presque l’odeur de cigarettes des salles de pause.
Le suspense est présent à chaque page, l’auteur réussit à surpendre tout en conservant la cohérence du récit jusqu’à la dernière page. Enfin, pour servir, son propos, il n’hésite pas à tuer un personnage principal et à flétrir un autre. Pas de héros monolithique, juste des êtres humains.
En définitive, amateur de Cornwell ou de Chattam, vous apprécierez Le sang de la mariée de Laurent Scalese.
Boojum, l'animal littéraire
Ce n’est pas si souvent que l’on tombe sur un polar de cette qualité. Avant les dix dernières pages, impossible de savoir qui est ce tueur de mariée. Les pistes se mêlent et lorsque l’on pense avoir enfin compris, un nouvel élément vient faire s’effondrer notre belle théorie. Un thriller, un vrai de vrai.Laurent Scalese n’en est pas à son premier coup d’essai. Ce passionné de roman noir des années 30-40 et du cinéma anglo-saxon, avait déjà remporté un grand succès avec son précédent roman Le baiser de Jason (1) qui avait reçu le prix sang d’encre des lycéens. Il a également écrit des scénarios pour la télévision et le cinéma.
« L’idéal est toujours nettoyé d’un peu de réalité qui fait tâche » (Alain, Définitions)
Dans Le sang de la mariée, il nous fait pénétrer au cœur du 36 quai des orfèvres. Nous y retrouvons Elie Sagane qui avait déjà mené l’enquête dans le Samourai qui pleure (2). Il est chargé d’enquêter sur un tueur en série en quête de l’épouse idéale. Le tueur enlève ses victimes, les séquestre, les oblige à revêtir une robe de mariée. Mais la cérémonie nuptiale n’aboutit jamais car la femme n’est jamais idéale (Messieurs, cela se passe de commentaires) : il finit par les violer et les massacrer avant de les abandonner en les mettant en scène. Elie Sagane est aidé dans son enquête par Morin Briard, son ami et collègue, et par Cécile Argento, une nouvelle venue au 36.
L’enquête piétine, les victimes s’accumulent : le modus operandi n’est pas lié à la mise à mort mais à la robe que les victimes portent.. Tout change lorsque le tueur s’attaque à l’entourage d’Elie Sagane. Le tueur a toujours une longueur d’avance, non seulement sur le commissaire mais aussi sur le lecteur : les suspects s’enchaînent, de parfaits coupables s’offrent à nous. Mais chacune de ces pistes est une impasse. Nous sommes tenus en haleine.
« Dans la nuit noire de l’âme, il est toujours trois heures du matin. » (Francis Scott Fitzgerald)
L’histoire est rondement menée, l’écriture est percutante et les rebondissements parfaitement maîtrisés. Au-delà du thriller, c’est l’anticonformisme des personnages qui retient notre attention. Elie Sagane porte le poids des horreurs qu’il côtoie tous les jours et d’une histoire familiale complexe. Un être humain et non le stéréotype du policier du jeudi soir. Sa dernière enquête n’est pas loin de le rendre complètement fou. Morin Briard est un ancien sportif de haut niveau, accro aux produits dopants cherchant à cacher sa dépendance. Transférée de la brigade des mineurs parce qu’elle s’identifiait aux victimes, Cécile Argento est à fleur de peau. Rien à voir avec un Navarro ou un commissaire Moulin, plutôt une sorte de Daniel Auteuil dans MR73, le dernier film d’Olivier Marshall (3). Le tueur lui, aussi timbré soit-il, ne fait que chercher la femme idéale, comme beaucoup d’entre nous finalement. Laurent Scalese, n’hésite pas non plus à tuer un de ces personnages principaux pour servir son histoire. Plus que des héros, les personnages de ce roman sont des êtres humains.
Julie Lecanu
(1) Laurent Scalese, Le baiser de Jason, avril 2005, Belfond.
(2) Laurent Scalese, Le samourai qui pleure, avril 2000, Pygmalion.
(3) MR73 d’Olivier Marshall, sortie en salle le 12 mars 2008 : synopsis : un tueur en série ensanglante Marseille. Louis Schneider, flic au SRPJ, mène l’enquête malgré l’alcool et les fantômes du passé. Le passé resurgit aussi pour Justine. Ving-cinq ans plus tôt ses parents ont été sauvagement assassinés par Charles Subra. Schneider l’avait alors arrêté. Mais aujourd’hui, par le jeu des remises de peine et pour bonne conduite, Subra sort de prison. Cette libération anticipée va alors réunir Schneider et Justine, deux être qui tentent de survivre au drame de leur vie.
Psychovision
La recherche de l'âme sœur est toujours un sujet d'actualité dans notre "société tournée vers la solitude", malheureusement il arrive que cette quête prenne des allures très particulières dans l'esprit de certains, allant jusqu'aux meurtres à répétition.Ainsi la découverte à Paris de plusieurs cadavres de femmes vêtues d'une robe nuptiale ne tarde pas à créer la terreur dans la capitale. Responsable de l'enquête, le commissaire Elie Sagane, déstabilisé par la sauvagerie croissante dont faire preuve "le tueur des mariées", est néanmoins sur la bonne piste.
La preuve? Le maniaque s'attaque à ses proches!
La quatrième de couverture laisse à penser que cette histoire pourrait manquer d'originalité (les serial-killers au "cœur d'artichaut" sont nombreux!), de même la biographie de Laurent Scalese, scénariste de séries policières pour France 2 ("Empreintes criminelles") et TF1 ("Commissaire Valence", "La taupe") suscite quelques appréhensions. Toutefois, je dois l'admettre, la lecture de ce roman a mis à mal beaucoup de mes préjugés.
"Le sang de la mariée" reprend le personnage principal du premier roman de Laurent Scalese "La samouraï qui pleure" (édité cet été au format poche chez Pocket). Avant de revenir au Commissaire Sagane, l'écrivain a proposé d'autres romans tels "Le baiser de Jason" (Prix Sang d'encre des lycéens 2005) ou "La cicatrice du diable" (tous les deux chez Belfond). Plus récemment il a participé avec la majorité de ses camarades de la ligue de l'imaginaire (http://www.la-ldi.com/) (Maxime Chattam, Olivier Descosse, Eric Giacometti, Jacques Ravenne et Franck Thilliez) à l'anthologie "L'empreinte sanglante" chez Fleuve Noir.
La compréhension de cette nouvelle enquête n'en est pas affectée. Par ailleurs, on se détache rapidement des mésaventures antérieures du duo que forment Sagane et son adjoint le Capitaine Morin Briard. Un couple dont l'amitié fondée sur l'élucidation d'une enquête sanglante dans le milieu de la mafia japonaise intrigue et sur lequel on a envie d'en découvrir un peu plus, d'autant qu'il y ait mis fin ici. La nouvelle intrigue s'attache en effet beaucoup plus à Elie Sagane qui doit mener de front vie personnelle (ses rapports difficiles avec sa mère et son frère) et professionnelle.
"Le tueur des mariées" excite passablement ses supérieurs hiérarchiques et l'arrivée au 36 quai des Orfèvres du commandant Cécile Argento perturbera également quelque peu les habitudes de notre homme!
Comme souvent dans les romans contemporains, les individus représentant l'autorité policière ne sont pas des modèles d'équilibre mental: ils traînent "leurs casseroles" issues de leurs enfances traumatiques. L'occasion de développements qui, sans nuire à l'action (on ne sombre jamais dans le misérabilisme), étayent une ambiance sombre, riche en colères réprimées qui ne demandent qu'à exploser confrontées au stress qu'éveille la chasse au tueur en série! Des écorchés vifs auquel on s'attache assurément.
Mais les flics ne sont pas les seuls protagonistes à nous livrer leur point de vue sur les événements. Laurent Scalese donne aussi la parole au "tueur des mariées", dont on ne tarde pas à suivre l'évolution. Sans conteste notre "amoureux dépité" éprouve un plaisir certain à se faufiler sur les lieux des crimes, s'amusant de contacts fugaces avec les enquêteurs.
L'excitation gagne à son tour le lecteur qui très vite en vient à décortiquer chaque scène pour essayer de reconnaître le coupable des meurtres dont la sauvagerie va crescendo! C'est d'autant plus trépidant que "le tueur de mariée" est un fin manipulateur, et qu'il prend un malin plaisir à trouver des complices, certains même plus effrayants que lui! L'alternance des "façons de voir" n'est pas systématique et c'est sans aucun doute une bonne chose: le procédé auquel il est de plus en plus fait recours commence à peser.
Les habitants de la région parisienne apprécieront de voir des lieux connus utilisés pour des mises en scènes macabres. Pour ma part ayant vécu dans les Yvelines, j'avoue avoir encore plus apprécié celles se déroulant, par exemple, en forêt de St Germain en Laye!
Assurément, l'auteur arrive à insuffler à une trame archi classique son propre style, qui allie rythme et rebondissements parfaitement maîtrisés et de surcroît difficiles à voir venir!
Scalese arrive toujours à conserver de l'avance sur le lecteur, et même les habitués de littérature policière en tout genre ne pourront qu'être décontenancés par le savoir faire dont il fait preuve!
Ainsi, le modus operandi de l'assassin prend à contre-pied toutes les "précautions d'usage" habituelles: outre faire passer de vie à trépas ses fiancées, le tueur les violente sans aucune crainte de disséminer son matériel génétique. Le maître d'œuvre trouve par ailleurs une intéressante explication à cette désinvolture!
Des détails qui soutiennent le réalisme du roman, le sentiment étouffant de se voir confronté à ce que l'homme a de plus abject.
Tout comme les héros de cette histoire, les épisodes qu'ils traversent suscitent chez nous des émotions très fortes qui saisissent de façon viscérale. Ames sensibles s'abstenir! Assurément cette lecture a été une vraie découverte! Je remercie l'amie qui a attiré mon attention sur l'homme.
Laurent Scalese se révèle aujourd'hui, pour moi, une voix originale dans le monde du thriller français. Un écrivain sur lequel j'espère trouver prochainement le temps de revenir !
Ludovic Grignion
Blog « Lalou Rêve »
Je viens de terminer la lecture du livre « Le sang de la mariée » de Laurent Scalese.Encore une fois, j’ai été conquise ! J’adore la plume affutée de cet auteur. Je lis tous ses livres d’une seule traite et à chaque fois je suis impatiente de découvrir une nouvelle histoire.
C’est un polar redoutable ou les personnages sont tous très marqués. Sagane par exemple, ce commissaire un peu réfractaire qui n’en fait qu’à sa tête, le commandant Argento qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et le fameux tueur de mariées !
Cruauté, violence sont au-rendez-vous dans ce polar mais aussi beaucoup d’émotion, de tension et de belles rencontres. Une enquête qui vaut la peine d’être lu !
Encore une fois, j’ai dévoré ce livre et je dois dire que Laurent Scalese a su m’emporter dans cette intrigue avec brio.
Un thriller à la française plutôt palpitant et machiavélique, plein de rebondissements explosifs. Je me suis laissée prendre au jeu avec parfois même une monté de larmes.